Et là, c’est le drame…
Avec Netflix, tu croyais avoir tout compris. Stranger Things et Black Mirror pour papa. Pat’ Patrouille et Dora l’exploratrice pour les petits.
Tout roulait. Quand la terrible nouvelle est tombé : l’étrange patrouille canine et les chansons crispantes de Dora (« Sac à dos, sac à dos. Sac à dos, sac à dos« ) quitteront Netflix le 1er août 2019 !

Et si c’était l’occasion rêvée de repenser à ce qu’on montre à nos enfants ? Tour d’horizon des solutions de vidéos (dessins animés, films, documentaires, etc.) pour les marmots.
À consommer avec parcimonie bien sûr, et pas avant 3 ans.
Quelle(s) plateforme(s) ?
Excluons d’emblée la télévision « en direct ». Tu sais, le truc qui t’obligeait quand tu te levais trop tôt à avaler 1 heure de télé-achat (« la ceinture abdo express électrique« ) et de publicités (« On ne résiste pas, à l’appel de Banga !« ) avant de pouvoir regarder tes dessins animés.
Tout n’est pas rose pour les enfants d’aujourd’hui, mais quelle belle époque pour les dessins animés ! Grâce aux diverses plateformes de streaming, ils peuvent regarder ce qu’ils veulent, quand ils veulent (et quand leurs parents sont d’accord).
Les généralistes, avec une catégorie enfant
Les abonnés Netflix, Amazon Prime ou Canal+ peuvent partager leur compte avec leurs bambins. Les catalogues jeunesse de ces 3 plateformes sont bien fournis. Tellement fournis d’ailleurs qu’on peut avoir un peu de mal à s’y retrouver.
Pourquoi est-ce que ces plateformes investissent tellement dans les contenus pour enfants ? « Élémentaire mon cher Watson. » Il semblerait que l’intérêt (l’addiction ?) des enfants d’un foyer pour une plateforme donnée réduise considérablement le risque de désabonnement des parents.
Avec l’arrivée prochaine de Disney+ qui va exacerber la guerre des « service de vidéo à la demande par abonnement » (« SVOD » pour les spécialistes franglishisants), gageons que les contenus jeunesse de ces plateformes vont devenir de plus en plus intéressants.
Les spécialisées pour enfants
Si tu es plutôt du genre « chacun son appli et les moutons (en peluche) seront bien gardés », il y a des plateformes dédiées aux contenus enfants :
Youtube Kids – la porte ouverte à toutes les fenêtres
Youtube, tu connais. C’est le paradis de la vidéo sur Internet où l’on peut tout trouver (dont des versions gratuites, pas forcément légales, d’une bonne partie des dessins animés préférés de tes enfants). La version « Kids » est plus protégée. On peut y désactiver la recherche, bloquer les chaînes qu’on n’a pas envie de laisser regarder à ses enfants, et signaler les contenus inappropriés.
Oui, parce que, comme indiqué dans la présentation de l’application « [Youtube] utilise une combinaison de filtres, de commentaires d’utilisateurs et de critiques de personnes pour faire en sorte que les vidéos sur YouTube Kids demeurent familiales. Aucun système n’est toutefois parfait et certaines vidéos inappropriées peuvent parfois passer entre les mailles du filet. » Ils ne prennent pas de risque. Et toi ?
Zouzous – le service public
L’avantage d’utiliser Zouzous, l’application de dessins animés de France Télévisions, c’est que si tu te retrouves un matin sans Internet et une télé, tu pourras allumer France 4 à 9h30, et les enfants ne seront pas dépaysés.
Et puis c’est le service public du dessin animé. Donc : pas de publicité, un vrai souci de protection de l’enfance et Peppa Pig (« Roiiirk« ) en open bar. Que demande le peuple ?
Benshi – l’exception culturelle
Regarder en boucle les 4 saisons des Pyjamasques, c’est bien beau, mais est-ce qu’on ne préfèrerait pas montrer à nos enfants des trésors du cinéma, animés ou pas, minutieusement classifiés pour que chaque enfant trouve de quoi nourrir son sens de l’image et sa créativité ? C’est le pari de Benshi.
À l’origine de Benshi, il y a un cinéma bientôt centenaire : le Studio des Ursulines, dans le 5ème arrondissement de Paris. En 2003, ce cinéma historiquement « pointu » s’est spécialisé dans la programmation de beaux films pour enfants. En 2015, ils ont eu l’idée de partager l’expertise de leur comité de sélection dans un guide numérique du cinéma jeune public. C’est la naissance du site Benshi : des centaines de fiches films classées par âge du public (avec justification) et organisés en parcours de découverte. Les professionnels du cinéma jeunesse adorent. Le grand public aussi, mais il est frustré : « on découvre des pépites, et puis on ne sait pas comment les regarder. »
Alors fin 2017, Benshi lance son service de SVOD avec plus de 200 films et court-métrages internationaux, pour les 3-11 ans, accessibles à la demande et en illimité, pour 4,90 euros par mois. De Kirikou à Méliès, en passant par Beetlejuice (à partir de 9 ans), chaque film sélectionné par le comité d’experts (dont certains ont fait profession de montrer des films à des enfants depuis 30 ans) favorise la découverte d’un d’artiste, d’une technique d’image, d’un univers.
Un abonnement de plus, juste pour les enfants ? Pour Adrien Desanges, co-fondateur de la plateforme, « s’abonner à Benshi, c’est comme s’abonner à J’aime lire« , c’est faire le choix délibéré d’accompagner ses enfants vers l’amour du Cinéma. Et puis, ces films là, tu auras VRAIMENT envie de les regarder avec eux.
Sur quel(s) écran(s) ?
Les tout petits écrans
Toutes les solutions présentées ci-dessus disposent au minimum d’applications iOS et Android, permettant de consulter leurs vidéos, hors connexion ou pas (c’est selon), sur smartphones et tablettes.
Le petit écran
Certaines plateformes disposent d’applications pour « Smart TV ». Pratique pour lancer une séance sans avoir à sacrifier l’accès à son téléphone.
Toutes sont au moins compatibles Chromecast, pour diffuser depuis un smartphone ou une tablette sur la télé.
N’oublions pas le grand écran !
C’est Adrien de Benshi qui le souligne : « l’expérience la plus forte, ça reste d’aller au cinéma. » Il existe en France des centaines de salles spécialisées, avec des programmations intéressantes et adaptées. Et du pop-corn.
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Photo : sandra dubosq