Les 10 conseils de « Superpapa » pour accueillir ton bébé en toute sérénité

Lui, c’est Thomas Queille, a.k.a Superpapa

Thomas est suisse. Genevois pour être précis. Quelques fois ça s’eenteeend uun peuuu (tu le lis l’accent suisse là ?). À 32 ans, il a eu son deuxième enfant. Et ça a été un peu plus compliqué à gérer que pour son aînée. Tous les enfants finissent par « faire leurs nuits« , mais certains mettent plus longtemps que les autres…

Cadreur-monteur de profession, il a décidé de lutter contre la crise de nerf en tournant des sketchs rigolos avec ce bébé qui ne voulait pas dormir. Et de profiter des nuits sans sommeil pour les monter en 10 épisodes d’une jolie mini-série publiée sur Youtube. Au passage, il raconte l’implication de la nouvelle génération de pères, et égratigne la ringardise du congé paternité suisse (parce que, nous les français, on voudrait le réformer, mais eux, il faudrait déjà qu’ils le forment).

Résultat : un témoignage authentique, touchant et plein de conseils avisés pour traverser sereinement ces premiers mois avec un bébé. Voici une sélection de 10 commandements de ce Superpapa passionné de cinéma.

Superpapa, il est aussi fort que Moïse, Dark Vador et Indiana Jones réunis

1. D’allaiter ou pas, ELLE décidera

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois. « Pratiquement toutes les mères peuvent allaiter » précisent-ils. Mais, parfois, c’est compliqué. Quelle que soit leur raison – physique, psychologique, organisationnelle, etc. – les femmes ont tout à fait le droit de ne pas allaiter. Personne, surtout pas toi, ne devrait remettre en question leur choix. D’autant qu’on sait que l’impératif d’allaiter fait partie des principaux déclencheurs de dépression post-partum.

Alors, certes le lait maternel permet de transmettre des anticorps à l’enfant. Il est généralement plus nourrissant, et plus facile à digérer. Mais sa qualité peut varier. Et la quantité consommée est difficile à contrôler. Le lait en poudre de son côté reproduit du mieux possible, quoique forcément imparfaitement, les qualités nutritives du lait maternel. Sa qualité et sa sûreté sont très contrôlées. Et son dosage est extrêmement précis.

Et puis rien de tel que le biberon pour permettre au papa de « prendre sa place ». Autrement dit « d’avoir aussi l’opportunité de ne pas dormir de la nuit ».

2. Le biberon, comme il faut tu prépareras

Quitte à préparer des biberons, autant le faire bien. Quelques règles à avoir en tête :

  • Se laver les mains. Avec un bébé, on se lave les mains tout le temps. C’est la base. Alors on y pense évidemment avant de toucher à sa nourriture. Et pas nécessaire d’utiliser systématiquement du gel anti-bactérien. Frotter avec du savon ça fonctionne, et ça pollue moins.
  • Utiliser une eau adaptée. Certaines eaux minérales sont trop riches en minéraux pour les bébés. Avant 1 an, il est recommandé de n’utiliser que des eaux embouteillées portant la mention « convient pour la préparation des aliments des nourrissons« .
  • Chauffer l’eau, ou pas. Certains laits en poudre se mélangent à température ambiante. Et ton bébé l’acceptera peut-être comme cela. Ta vie en sera nettement simplifiée. Si tu n’as pas le choix, tu peux utiliser le micro-onde pour chauffer l’eau avant d’ajouter la poudre et en faisant super attention à ce que l’eau ne soit pas trop chaude (en cas de doute, teste une goutte sur ton poignet, et refroidit la bouteille sous un robinet).
  • Bien compter les dosettes. Il y a une cuillère spéciale dans les boîte de lait. 1 dose bien à ras pour 30 ml d’eau. Ne te laisse pas distraire pendant la préparation, on a vite fait de perdre le compte. Et si tu t’es embrouillé, n’hésite pas à recommencer. Il vaut mieux ça qu’un biberon mal dosé (coule trop vite ou pas assez, moins digeste, etc.)
  • Mélanger sans grumeaux. On t’a fait un dessin. Ci-dessous.
  • Donner (puis rincer) rapidement. Le biberon préparé doit être consommé dans l’heure. Une fois qu’il est terminé, il vaut mieux le rincer le plus vite possible pour éviter les microbes. Puis le nettoyer avec soin, et un goupillon.

 

3. Les épaules de tes vêtements, au rot tu sacrifieras

Quand le bébé a fini de manger, il faut encore le faire roter. C’est un vrai truc de papas le rot, et une grande responsabilité. Superpapa utilise une technique classique et éprouvée. Pense à te mettre un lange sur l’épaule. Ça peut aider…

4. Une couche de plus tu lui mettras

Non non, on ne parle pas de superposer les couches culottes. A priori, à l’instar des préservatifs, ça n’améliore pas leur efficacité.

On parle d’une couche de vêtement supplémentaire. C’est la règle toute simple pour que ton bébé soit suffisamment couvert : lui enfiler une couche de plus qu’un adulte. Parfois, c’est facile d’être parent.

5. Avec une check-list, les sorties tu prépareras

Décider d’aller te promener, attraper ton portable et tes clefs, ouvrir la porte et être en route : c’est terminé. Sauf en laissant l’enfant à l’autre parent. Mais pour sortir avec ton bébé, il va falloir soigneusement préparer le fameux sac « à langer » : des couches, des lingettes, des sacs à couche, des biberons propres, des langes, de l’eau, des doses de lait préparées à l’avance (les boîtes doseuses, c’est la vie), des biscuits premier âge si ton enfant a l’âge de les machouiller, des habits plus chauds, des habits de rechange, une couverture, l’habillage pluie de la poussette (que tu n’arrives jamais à enfiler)…

Je suis sûr que j’en oublie. Le doudou si il y a une sieste prévue. Un jouet. Une tétine.

Bref, tu en oublieras. Mais peu à peu tu apprendras. Profites-en pour compléter ta check-list personnelle.

6. Les maléfices du siège auto, tu déjoueras

Il y a peu de choses plus galères à installer qu’un siège auto. Alors il faut que tu t’entraînes. Lis attentivement le mode d’emploi. Regarde des tutos sur Youtube s’il le faut. Mais à la question « tu es sûr qu’il est bien accroché ? », répondre « euh. Je crois. On verra ? » n’est pas une option.

7. L’angoisse des pleurs, tu surmonteras

Pas besoin d’être parent pour l’avoir expérimenté : il n’y a rien de plus stressant que les cris d’un bébé. C’est d’ailleurs scientifiquement prouvé. Les pleurs d’enfants déclenchent un réflexe de survie dans notre cerveau. On est instantanément en alerte. Prêt à bondir. On devient même plus fort au jeu Whack-a-mole.

Un jeune papa jouant à Whack-a-mole, en slip

Mais, peu à peu, tu apprendras à décoder les pleurs. Caca ? Faim ? Sommeil ? L’avantage, c’est qu’il n’y pas non plus 200 options.

8. La chanson magique, tu chercheras

Avec un bébé, on peut vivre des moments d’exception. Tomber par un hasard sur un morceau de musique qui a le pouvoir de le calmer et l’endormir en fait partie. Pour Superpapa, ce fut Perfect de Ed Sheeran. Tu ne trouveras peut-être jamais LA chanson magique de ton bébé, mais ça vaut vraiment le coût d’essayer. Au pire, tu l’initieras à écouter de la musique variée.

9. Un aspirateur à morve, tu deviendras

Le mouche-bébé… « C’est dégoûtant ». « C’est une torture ». Oui. Et oui. Mais un matin, ou peut-être une nuit, l’enjeu sera de permettre à ton enfant de respirer par le nez pour arrêter de se réveiller toutes les 18 minutes. Ou d’essayer d’éviter que la morve descende dans ses bronches et qu’il n’y ait plus d’autre solution que de faire des « séances de kiné respiratoire » (tu vois un tube de dentifrice ? tu vois les poumons de ton bébé ?). Et ça ne te paraîtra plus dégoûtant du tout d’aspirer la morve dans le nez de ton bébé.

Ou alors, il y a la solution Nezpirateur : un mouche-bébé que tu fixes carrément à ton aspirateur. Ça surprend, mais les clients ont l’air de globalement apprécier.

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Viens voir, je vais te voler ton nez… Ah oups.

10. Aux dents, tu te prépareras

À un moment donné, tu croiras que c’est bon, c’est plié. Le bébé dort bien, pleure moins, il n’est pas malade. Ne baisse pas la garde. Parce que les dents vont (se) pointer. Et avec elles des nuits sans sommeil, des pics de fièvres et des litres de morve à aspirer. Courage. Il y en a 20 à passer.

Spoiler alert : ça finit bien

Thomas Superpapa a choisi de conclure cette mini-série, en beauté, au bout du 10ème épisode. Et il avait pris soin d’avoir fini de tout filmer avant de commencer à publier les épisodes.

C’est qu’il ne voulait pas que tourner devienne un stress, une obligation. Tous les moments de prise de vue ont été des occasions de s’amuser avec son petit garçon. Quand ça ne les faisait plus marrer, ils s’arrêtaient. Il n’est pas très à l’aise non plus à l’idée d’exposer plus que ça sa famille sur Internet. Et puis il a l’impression d’avoir raconté ce qu’il avait besoin de partager. Maintenant, il faut qu’un maximum de monde le voit. On l’aide ? Ça l’encouragera peut-être à continuer !