Un bébé éléphant dans un magasin de porcelaine ?
Tu es amateur de galeries d’art ? Tu apprécies les vernissages et les invitations à la FIAC. Tu rêves d’aller à Art Basel, à la Freeze ou à Art Basel Miami ? Malheureusement tu penses que, maintenant que tu es papa, tout ça n’est plus pour toi.
Les vernissages commencent trop tard. Les enfants supportent mal les boissons proposées. Les oeuvres supportent mal le contact des enfants. L’espace ne permet pas de circuler tranquillement en poussette ou en trottinette. Et pourtant.
Les enfants peuvent être touchés par l’art
L’émotion d’une petite fille face à une oeuvre d’art a récemment fait cliqueter beaucoup de claviers (et tapoter beaucoup d’écrans).
Buzzfeed a publié il y a quelques semaines l’histoire de Parker Curry, 2 ans, tombée en arrêt devant le tableau officiel de Michelle Obama, prise en photo par un autre visiteur amusé, et postée sur Facebook :
Il raconte : « Sa joie était communicative. Le temps était comme suspendu, et tout le monde observait avec le sourire cette petite fille figée d’admiration face au tableau ».
La photo a été partagée des milliers de fois sur Facebook, et republiée sur Instagram et Twitter. Parker a même fini par rencontrer Michelle Obama !
Amy Sherald, l’artiste-peintre auteur du portait, fait un intéressant commentaire de l’événement : « C’est très touchant, et cela me rappelle ma première visite dans un musée à l’école primaire. Je n’avais encore jamais vu de tableaux en vrai, et je me souviens très clairement de l’émotion ressentie face aux tableaux de Bo Bartlett, qui reste à ce jour une de mes grandes influences ! »
Alors, tu veux vraiment faire manquer ça à tes enfants ?
Notre visite à la Galerie Thaddaeus Ropac
Le week-end dernier j’ai pris la courageuse décision d’emmener mes deux garçons de 6 ans et 3 ans par-delà le périphérique. Direction la Galerie Thaddaeus Ropac de Pantin, connue pour être particulièrement pointue dans sa version Marais.
La Galerie, un peu éloignée des transports en commun, présente l’avantage d’être monumentale, ce qui permet d’exposer des œuvres à l’avenant. On pourrait très bien être dans une fondation ou un musée. On est à Pantin, le foncier coûte moins cher. Et, même si le public est présent nombreux, on a de la place pour circuler.
Nous ne sommes pas les seuls à être venus avec nos enfants, et l’on n’a pas l’impression qu’ils dérangent qui que ce soit. Ils peuvent crier, courir derrière les œuvres, jouer dehors devant des lettres monumentales. Les parents profitent tout de même d’un certain calme pour apprécier les créations. Certes c’est pointu, parfois un peu sombre pour des enfants qui regardent ça d’un air vaguement circonspect, mais on se sent dans les œuvres.
La présence des enfants apporte une vie agréable dans la galerie et ajoute un angle de lecture surprenant aux oeuvres d’art.
Je recommande aux parents la visite de cette galerie. Pour ne rien gâcher, à la différence des musées, c’est gratuit. En plus, la galerie est en intérieur, avec beaucoup d’espace, et l’on y trouve café fort sympathique.
Pour ceux qui ne seraient pas rassasiés, il est possible de prolonger la visite de Pantin. À quelques encablures de là, on trouve le Centre National de la Danse, à l’architecture intérieure comme extérieure particulièrement singulière, ainsi que les anciens Magasins Généraux sur le canal de l’Ourcq, où l’agence de pub BETC a installé son siège.
Par Thomas Rudelle, rédacteur invité Thomas est papa de deux enfants, de 6 et 3 ans, et s’occupe des Réseaux Sociaux pour une grande entreprise française. Il habite dans le nord de Paris, aime découvrir de nouveaux endroits avec ses enfants, et nous en parler. Pour en savoir plus sur lui, le mieux est de s’abonner à son compte Twitter.
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