7 bonnes raisons de sortir faire du « geocaching » avec tes enfants

Cet article n’est PAS sponsorisé par l’application Geocaching ; juste inspiré par la chute des températures qui oblige à vraiment se motiver pour passer du temps dehors avec ses enfants.

Qu’est-ce que le geocaching ?

Au début des années 2000, des petits malins, probablement adeptes du cache-cache, ont eu l’idée de combiner le GPS et Internet (deux technologies alors récemment démocratisées) pour créer une grande chasse au trésor collaborative. Le principe est simple : un joueur cache quelque chose quelque-part, note les coordonnées GPS de sa cachette et les publie, avec un indice, sur un site où d’autres joueurs découvrent la cachette et peuvent informer la communauté du fait qu’ils ont déniché telle ou telle cache.

Certains prennent le jeu un peu trop au sérieux

La société Groundspeak gère le site Geocaching, et l’application du même nom, où sont aujourd’hui référencées pas loin de 3 millions de caches tout autour du monde. On peut jouer gratuitement, ou devenir membre premium pour accéder à plus de cachettes et à des fonctionnalités supplémentaires (recherches avancées, listes de caches hors connexion, cartes de sentiers, etc.). Ce statut premium coûte 5,99 euros par mois ou 29,99 par an. A priori, on peut déjà bien s’amuser avec un compte gratuit. Tu pourras réfléchir à l’investissement dans un compte premium le jour où ta famille sera accro.

Une fois ton compte créé, il ne te reste plus qu’à identifier quelques caches pas trop loin de chez toi, pas trop difficiles pour débuter (difficulté de 1 à 5 indiquée par le créateur de la cache). Et tu auras bientôt trouvé ta première cache !

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Un tupperware ! Et en plus il faut le laisser.

Bien sûr tu ne dois rien emporter. Juste ouvrir la boîte, signer le livre d’or et remettre la cachette en place. Il y a parfois des objets à récupérer. On en parlera plus loin.

Intuitivement, le geocaching semblait être une bonne activité à pratiquer avec des enfants. Pour en avoir le coeur net, on a posé la question sur le forum France Geocaching et dans le groupe Facebook Geocaching France. Bilan des nombreux témoignages reçus : 7 bonnes raisons de sortir faire du geocaching avec des enfants de 1 à 15 ans.

1. Pour avoir une raison d’aller dehors

Certains enfants le font savoir plus clairement que les autres, mais TOUS les enfants ont besoin de passer du temps dehors.

Plusieurs études scientifiques pointent les bénéfices pour l’enfant (et pour ses parents) de sortir régulièrement. L’exercice physique est bon pour le développement des capacités sportives. L’exposition à la lumière naturelle améliore le taux de vitamine D. Et des taux de vitamines D faibles sont associés à des conditions médicales de type « pas ouf », comme des cancers, problèmes cardiaques, dépressions, etc. Plus surprenant : le simple fait de passer du temps dans un décor naturel (des arbres, de l’herbe, de la terre, tout ça) réduit le stress des enfants et favorise l’apprentissage.

Grâce au geocaching, « les enfants ne se rendent pas compte du temps passé à marcher » nous indique Régis. Géocacheur depuis 2013, il en a tout de suite fait le prétexte de promenades avec ses enfants alors âgés de 3 et 1 an. D’après lui, on peut même sortir faire du géocaching avec une poussette, en choisissant des caches à terrain facile (note de 1 à 5 indiquée par le créateur de la cache). Aujourd’hui âgés de 8 et 6 ans, ses enfants tiennent désormais le GPS.

Ça fonctionne aussi avec les plus grands. Dans la famille « trucs difficile à emmener en promenade », je demande l’adolescent. Coupdesoleil (c’est son pseudo sur l’application geocaching) raconte son expérience avec un « grand ado de 15 ans accro aux écrans, qui passe de son ordinateur à son téléphone et de son téléphone… à un vieux téléphone de copain récupéré en cachette. » Heureusement, « le geocaching, découvert il y a 6 mois, nous a permis de passer du temps ensemble sans nous forcer, juste pour le plaisir de partager un loisir » dont, par exemple, « 2 randonnées d’une journée entière, sans grognement même sous la pluie » et « des promenades en vélo presque tous les soirs en juin pour trouver les caches autour de la maison ».

2. Pour explorer de nouveaux coins

Sortir c’est bien, mais retourner tout le temps aux même endroits peut s’avérer assommant à la longue. Avec le geocaching, plus de problème. C’est une source infinie de nouveaux coins à explorer, d’autant que les créateurs de géocaches choisissent souvent des endroits intéressants.

Samylatortue, géocacheur savoyard confirme qu’il « découvre souvent de nouveaux endroits pour se balader » avec ses 4 enfants entre 2 et 8 ans. Pour Heidi, l’application est incontournable pour des itinéraires touristiques réussis : « Comme beaucoup, je me sers maintenant  du geocaching pour découvrir des nouvelles région. Parfois, je fais même découvrir au locaux des lieux magnifiques peu connus dans leur propre régions. »

Activité du mercredi matin pour Aurélie et ses garçons de 5 et 9 ans : le « cache drive in » qui consiste à se rendre, en voiture, de caches en caches sur un circuit préparé à la maison. Bien sûr, c’est moins physique que les balades en forêt que l’on peut faire quand le papa est là, mais on se promène quand même et « on découvre de jolis lieux, des chapelles, des églises, etc. »

3. Pour développer leur sens de l’orientation

Dès l’âge de 6 ans, les compétences spatiales des enfants peuvent être suffisamment développées pour leur permettre de lire et créer des cartes simples, et entraîner ainsi encore plus ces fameuses compétences spatiales, prédictives de leur future maîtrise des sciences, technologies et mathématiques.

Le geocaching peut être un excellent prétexte pour commencer à dessiner et compléter avec tes enfants des cartes basiques de leur environnement, sur le modèle de celles que l’on découvre dans le livre « As The Crow Flies », apparemment la référence en matière d’introduction des enfants aux cartes.

Petit point d’attention par rapport au fonctionnement « GPS » de l’application : plusieurs études ont démontré que, pour un même itinéraire, suivre des instructions mémorisées ou notées sur un papier et suivre les instructions d’un GPS avaient un impact très différent sur le développement des compétences spatiales. Avec le GPS, la partie du cerveau responsable des compétences spatiales n’est que très faiblement sollicitée. Pour un bénéfice maximum pour tes enfants, il serait probablement préférable de leur confier des cartes papiers préparées à l’avance, et de garder le GPS pour toi.

4. Pour résoudre (et créer) des énigmes ensemble

Chaque cache est une énigme : on sait qu’il y a une boîte à trouver ici, mais où est-elle cachée ? Certains créateurs de caches proposent un indice pour orienter les recherches.

Aurélie raconte qu’elle adore le moment où « quand on arrive à 10m, on donne aux deux enfants l’indice et ils courent ensemble pour trouver. Parfois ils sont très complices. Parfois il y a une petite rivalité. »

Heidi décrit ce qu’il appelle des « caches énigmatique, où il faut résoudre un problème ». Elles sont parfois »bien bricolées et intégrées à l’environnement ambiant. » Avec ce genre de caches, on finit par se prendre pour Indiana Jones.

Ce tupperware a un look bizarre

En plus des énigmes « sur place », il y a aussi ce qu’on appelle les « caches mystères ». Pour celles-là, les coordonnées géographiques ne sont pas communiquées. On doit les deviner à partir d’indices variés. Un outil en ligne permet de vérifier ses hypothèses avant de partir en exploration.

À force de résoudre des énigmes, on se prend d’envie d’en créer soi-même. « Maintenant mon grand regarde les arbres et me désigne des endroits où l’on pourrait mettre une belle cache » confirme Aurélie.

Ça permet de passer du temps complice avec ses enfants, mais pas seulement. Coupdesoleil a « profité du geocaching pour se rapprocher de son père, qui a une belle machine à bois. Nous dessinons des plans ensemble, coupons, collons et clouons pour faire des caches. Nous allons au magasin de bricolage ensemble et on s’éclate au rayons charnières. Un vrai bonheur ! »

5. Pour apprendre la persévérance

Les caches ne sont pas forcément faciles à dénicher. À 6 ans et demi, le plus grand fils de Manon « n’aime pas l’échec et cherche jusqu’à ce qu’il trouve. »

Les enfants de 8 et 5 ans de Stéphanie « adorent aller se balader et n’attendent qu’une chose : la bonus ! Je privilégie donc les boucles complètes. » Et oui, car certaines caches ne deviennent accessibles qu’une fois un certain parcours de caches accompli. Raison de plus pour ne pas lâcher l’affaire.

Avec de tels objectifs, les enfants ne ménagent pas leurs efforts. Bloodysnake raconte qu’à 6 ans, son fils « a fait 10km avec lui dans la forêt, dans la boue. Et il a adoré ! »

6. Pour collectionner des petits trucs pourris

Certaines caches contiennent des objets à échanger. La règle pour les emporter : laisser à la place un objet d’une valeur égale ou supérieure. Prévoir donc un petit stock d’objets à échanger. Les discussions sur « est-ce que ceci a une valeur égale ou supérieure à l’objet que tu veux emporter » promettent d’être intéressantes !

Génial, un stylo. J’en avais pas.

Il y a même des objets dit « voyageurs ». Ceux-là, on doit les emporter mais il ne faut pas les garder. Ils ont un endroit où ils « veulent » aller. Le rôle du géocacheur qui les emporte est de les déposer dans une cache plus proche de leur destination.

7. Pour se faire des copains

Un hobby qui consiste à se promener dans les bois pour trouver des petites boîtes et y cacher des objets, ça peut paraître plutôt « solitaire » au premier abord. Mais le geocaching est en réalité une activité très sociale. Des événements sont régulièrement organisés, et annoncés dans l’application.

Jean et son fils de 6 ans sont « de gros consommateurs de rencontres de geocacheurs. Son fils est un peu une mascotte pendant les événements, il va discuter avec tout le monde. Il s’est fait des amis de son âge qu’il prend plaisir à retrouver régulièrement ».

Même son de choche chez Grandgui : Son fils « garde toujours en mémoire certaines caches rigolotes et les rencontres avec d’autres géocacheurs (et leurs enfants). Au final je pense qu’il préfère les événements ou les sorties en groupe avec la possibilité de jouer avec les autres enfants. »

Crédit photo : Virginia State Parks