5 ruses de parents pour faire du sexe en toute discrétion

Jusque-là dans la catégorie « Couple et sexualité » du Paternel, on a beaucoup parlé de couple, mais quasiment pas de sexualité 🤭. On se lance enfin avec cet article invitée proposé par l’auteure de Cours de Cul (👈 évite peut-être de cliquer sur ce lien au travail).

Pas de pression

Un chouïa de bon sens architectural (« Tu crois qu’il nous entend ? »), émotionnel (« Je ne peux pas faire ça à la mère de mes enfants ») et anatomique («  ») vous avait permis de pressentir ce que vos couples de potes déjà passés par là vous ont confirmé : à court, moyen et long terme, l’arrivée d’un bébé oblige le couple à repenser sa sexualité.

Alors évidemment, vous vous étiez armés. Prêts, chauds les marrons (enfin… justement, non). Et de toutes manières, les premiers temps, le manque de sommeil et d’intimité (« Tu ne le trouves pas bizarre ce caca ? ») semblaient peu compatibles avec une sexualité débridée.

Sauf que. La norme, c’est une chose, et votre couple, c’en est une autre. Heureusement d’ailleurs. Par exemple, quand on vous dit qu’il faut en général attendre 6-7 semaine avant de recommencer les réjouissances (« le temps que tout se remette en place… »), vous avez le droit de ne pas attendre tant que ça. Ou bien au contraire de laisser le temps filer. C’est vous deux qui savez, il n’y a pas de période injonctive, car finalement ce n’est pas votre couple là en photo dans le magazine Parents Parfaits (de toute façon votre appartement n’est pas assez bien rangé pour ça).

C’est compliqué quand même

On y vient : le drapeau blanc se déhisse, et ainsi se profilent des plaisirs qu’on ne savait plus s’accorder attendu que la position horizontale évoquait davantage le rattrapage des 209 heures de sommeil en retard que la visite du Kamasutra et la rentabilisation des tenues affriolantes achetées sur un coup de tête lors d’un week-end en amoureux (le dernier datant de… mais ce n’est pas si important).

Viens par ici toi…

Soudain, alors que vous vous aventurez de nouveau sur le sentier des plaisirs sensuels, Mathéo frappe à la porte (c’est déjà pas le pire scénario possible) pour réclamer un verre d’eau à 23h. Résultat, vous en rigolez, mais toujours pas de concrétisation pragmatico-coïtale à l’horizon – du moins, pas avant 2025, avez-vous réussi à plaisanter en vous endormant chacun de votre côté. Ha-ha.

D’autant que le combo petit dernier qui ne fait pas ses nuits + ainée de 8 ans qui se sensibilise doucement à l’affaire – n’hésitant pas à clamer lors du dîner « Ah moi les adultes qui font l’amour je trouve ça dé-gou-tant » (Merci Julia pour cette mise en jambes, vraiment) – peut donner à votre quête du plaisir des allures de mythe de Sisyphe.

Dès que la pierre arrive en haut, j’enlève le bas.

Mais laissons ce Sisyphe à sa peine, et revenons à la question de base : comment baiser en toute impunité quand on est parents, ++ si on n’a pas de grands-parents/copains pour les week-ends, +++ si on vit dans un appart parisien lambda, donc de moins de 80 m2, et mal insonorisé ?

1. La discrétion a du bon

Voyons les choses du bon côté : cela vous permettra de renouer avec le côté silencieux et vaguement secret de la sexualité. Comme quand on était ados et qu’on ne voulait pas se faire griller par ses parents. Ben là, c’est pareil. Mais inversé. La bonne nouvelle, c’est que rien n’explique physiologiquement qu’on fasse tant de bruit pendant l’amour, donc les gémissements étouffés n’enlèvent rien au plaisir en soi, et si vous avez besoin de baillons, ça peut être sexy aussi.

2. Vite et pas si mal

C’est peut être le moment, au début du moins, de renouer avec le quick sex. De se laisser envahir par le pur moment présent, en oubliant toute statistique de degré de satisfaction moyen selon la durée totale du rapport sexuel, douche comprise. Parce que, de toute façon, dans 12 minutes tu es censé te présenter à l’école autrement qu’en caleçon (bien que ça aurait sans doute un effet bénéfique sur le niveau de détente générale, on est d’accord). Aussi, le dessin animé constitue d’expérience un bon moyen de capter momentanément l’attention de tout ce petit monde, le temps de « faire une sieste » (on la connait tous hein celle-là).

Évidemment, la nuit restera votre meilleure alliée, si vous parvenez à garder les yeux ouverts (et que vos enfants daignent garder les leurs fermés).

3. Les joies du télétravail

Avec un peu de chance, l’un.e d’entre vous peut faire du télétravail de temps en temps, et l’autre a un agenda flexible. En profiter pour se donner des rendez-vous à l’ancienne afin de profiter enfin du canapé ne serait pas entièrement dénué de sens. Attention toutefois au coup de pression du rendez-vous à l’avance : pour éviter cela, un petit scénario, des sextos, un badinage de corps à la crème chantilly, mais avec de la dérision, et en même temps de l’intention. Quoi qu’il arrive, stylisez votre story telling et tout ira pour le mieux.

Et, si les enfants sont gardés à la maison, assure-toi que la nounou reste au square jusqu’à au moins 17h. Parce que tu as du bricolage à faire, par exemple.

Tout ça sans oublier de rester professionnel.le. Dans « télétravail », il y a quand même « travail » (cf. ruse n°2). Oui, il y a « télé » aussi, mais là tu joues sur les mots.

4. Où tu peux, quand tu peux

Principe ultime : la contrainte fait le génie (c’est de Baudelaire ou Diderot, un mec bien en tout cas). Donc, si la pièce la plus éloignée de la chambre des enfants est la salle de bains ou le placard à balais, et bien servez-vous en, vaille que vaille, c’est trop sexy une machine à laver en marche (un aspirateur un peu moins. Mais tout dépend de vos jeux, évidemment).

D’ailleurs, pense à installer des rideaux dans toutes les pièce avec vis a vis. Sauf bien sûr si vous vous entendez vraiment bien avec les voisins.

5. Sortez couverts

Enfin, je me permets de raconter cette anecdote très perso, d’un couple d’amis certains de ne pouvoir concevoir un enfant naturellement, à qui, après la naissance du premier, le docteur avait formellement assuré : « Pas de contraception, allez-y, il n’en arrivera plus ! »

Ils sont aujourd’hui très heureux avec des enfants d’un an d’écart. Un an d’écart, soit le jeu de la parentalité en mode hardcore (et on sait tous que le mode facile est déjà super chaud). Donc, à moins d’un projet de parentalité intentionné, on s’assure en toutes circonstances que l’une ou l’autre des parties assure la contraception.

Pas de pression (bis)

Et puis surtout, surtout, on se sort de l’obligation de performance. Encore une fois, la sexologue de Parents Parfaits n’est pas en train de prendre des notes pour son article en vous regardant (sauf si ça t’excite d’y penser). On renoue avec la tendresse déjà, l’intimité, le slow-sex. On reste à l’écoute de soi et de l’autre pour surmonter ensemble les blocages physiologique ou psychologiques éventuels. La chevauchée sauvage peut sans doute attendre !

Par Cours de cul, rédactrice invitée
Cours de cul propose des ateliers de parole et/ou des conseils par téléphone, pour une sexualité libérée et sans contraintes. Parce qu’on a tous.tes le droit de vivre des histoires de fesses joyeuses ! Son blog permet de se rencarder en toute discrétion, avec des tutos drôles ou décomplexés.

Photo : NeONBRAND